Benjamin Lacombe et Sébastien Pérez Rossignol. - Seuil, 2011.
À la colonie, de mystérieux petits poèmes font leur apparition parmi les enfants. Qui donc cherche ainsi leur amitié ? Avec l'aide de monsieur Jacques (Tati, qui commence à se lasser d'être mis à toutes les sauces), les enfants mènent l'enquête...
Depuis quelques années, Benjamin Lacombe cherche à nous faire croire qu'il ne fait rien qu'à copier Rebecca Dautremer pour mieux cacher tout ce qu'il doit à Mark Ryden. Mais là où l'Américain fait preuve d'une certaine maestria dans l'épate-bourgeois, Lacombe, lui, se contente de caresser son public dans le sens du poil qu'il n'a pas toujours : il fait des livres pour enfants. On souhaite seulement à ses lecteurs de ne pas ressembler à ceux qu'il dessine : éteints, bulbeux, souffreteux, pâlichons et tellement sinistres qu'on en viendrait à supplier un Gilles de Rais d'abréger leurs souffrances. Hélas pour nous, ce mystérieux rossignol n'est pas Maréchal de France, ce n'est qu'une triste chochotte supplémentaire, si diaphane que personne ne l'avait remarquée jusque-là. On en ferait autant de cet album insignifiant si Lacombe n'était l'un des principaux collecteurs de fonds de la médiocrité dessinée qui règne actuellement sur une bonne partie de l'édition jeunesse. Monté en épingle par l'industrie papetière, son romantisme gnan-gnan, mélange mal digéré de tous les vieux fonds de pots de l'art pompier, trouve suffisamment à se répandre de calepins en calendriers pour qu'un album de plus puisse être pris en mauvaise part par les amis des arbres. Au moins celui-ci portera-t-il bien son titre d'ici deux ou trois ans, lorsque la mode aura changé et qu'on s'en servira pour caler les meubles. En attendant, l'art de la boîte de chocolats s'est trouvé un nouveau maître. Frédéric Clément peut mourir tranquille : la relève est assurée.
À la colonie, de mystérieux petits poèmes font leur apparition parmi les enfants. Qui donc cherche ainsi leur amitié ? Avec l'aide de monsieur Jacques (Tati, qui commence à se lasser d'être mis à toutes les sauces), les enfants mènent l'enquête...
Depuis quelques années, Benjamin Lacombe cherche à nous faire croire qu'il ne fait rien qu'à copier Rebecca Dautremer pour mieux cacher tout ce qu'il doit à Mark Ryden. Mais là où l'Américain fait preuve d'une certaine maestria dans l'épate-bourgeois, Lacombe, lui, se contente de caresser son public dans le sens du poil qu'il n'a pas toujours : il fait des livres pour enfants. On souhaite seulement à ses lecteurs de ne pas ressembler à ceux qu'il dessine : éteints, bulbeux, souffreteux, pâlichons et tellement sinistres qu'on en viendrait à supplier un Gilles de Rais d'abréger leurs souffrances. Hélas pour nous, ce mystérieux rossignol n'est pas Maréchal de France, ce n'est qu'une triste chochotte supplémentaire, si diaphane que personne ne l'avait remarquée jusque-là. On en ferait autant de cet album insignifiant si Lacombe n'était l'un des principaux collecteurs de fonds de la médiocrité dessinée qui règne actuellement sur une bonne partie de l'édition jeunesse. Monté en épingle par l'industrie papetière, son romantisme gnan-gnan, mélange mal digéré de tous les vieux fonds de pots de l'art pompier, trouve suffisamment à se répandre de calepins en calendriers pour qu'un album de plus puisse être pris en mauvaise part par les amis des arbres. Au moins celui-ci portera-t-il bien son titre d'ici deux ou trois ans, lorsque la mode aura changé et qu'on s'en servira pour caler les meubles. En attendant, l'art de la boîte de chocolats s'est trouvé un nouveau maître. Frédéric Clément peut mourir tranquille : la relève est assurée.
Eh bien, ça, c'est du grand Cimetière des lénifiants ou je ne m'y connais pas ! Un grand éclat de rire le vendredi soir, je prends et je dis merci !
RépondreSupprimerJ'ai ce livre dans mon cabas de la médiathèque et en le feuilletant, je me disais aussi que ces enfants avaient un air désespéré (désespérant?), sans compter l'autoportrait en moutard renfrogné...
Merci. Il aurait tout de même fallu dire un mot du texte, je crois... Mais alors juste un mot, de trois lettres, pas plus.
RépondreSupprimer"Frédéric Clément peut mourir tranquille, la relève est assurée"...Je ne sais pas si j'ai compris cette phrase.. Je n'aime pas Lacombe et suis d'accord avec l'article mais
RépondreSupprimerje n'aurais jamais comparer Lacombe à Clément. Je travaille ur les livres de ce dernier et suis admirative de son univers... Je peux avoir plus d'explications ? Merci pour ce blog. Au moins c'est constructif ... ai envoyé les liens à Christine Moreau des éd. MéMo suite à l'article sur "le roi des dardanelles".elle a aimé l'article bien sur mais aussi le blog ds son ensemble...
Marie-Isabelle
Merci ! Quant à Lacombe et Frédéric Clément... Tout cela reste évidemment subjectif et discutable. S'il n'y a pas de lien direct entre leurs univers, je pense que Clément a occupé un temps un créneau assez similaire à celui de Lacombe dans le kitsch esthétisant. Par delà leur différence, c'est un peu la même séduction qui est en oeuvre. J'ai vu récemment une exposition F. Clément à la bibliothèque de Brive : ce qui peut à la rigueur faire illusion dans un livre se révèle assez pitoyable une fois mis au mur ou sous vitrine... Désolé !
RépondreSupprimerTiens je l'ai loupé cette expo...
RépondreSupprimerCeci dit, à la bibliothèque de Brive, l'espace expo est plutôt un passage et RIEN n'est mis en valeur là-bas.
Boh, ben on est tombés dessus par hasard, en allant faire pipi à la bibli...
SupprimerJ'aime toujours autant ton ton ! En tous cas le monsieur fait se pâmer les bibliothécaires. Comme quoi le "labeur" sera toujours salué par les foules. Comme ceusses au musée qui se penchent sur les croûtes en disant "c'est bien fait, y sait bien dessiner".
RépondreSupprimerEh oui. Tout de même, c'est marrant comment dans l'illustration on peut être esthétiquement réac sans que cela soulève de discussions.
SupprimerAaaaaaH! J'adoooore. Pas Lacombe, ah non! Mais la critique, ça fait trop trop de bien!
RépondreSupprimerJ'espère juste que je n'aurai pas fait pleurer Benji. Enfin bon, il se consolera en regardant son relevé de droits...
RépondreSupprimerTrès bonne idée le coup des toilettes à la bibli...
RépondreSupprimerD'ailleurs c'est une idée de livre ça : Le guide des toilettes propres et gratuites ville par ville. Une sorte de nouveau routard quoi.
Ça ferait fureur, c'est sûr ! Lance-toi !
RépondreSupprimerHa ha ha !
RépondreSupprimerEsthétiquement reac, Ça fait du bien de l'entendre !
Ben c'est vrai, quand on se rappelle les prises de tête qu'on avait aux Beaux arts sur conceptuel / pas conceptuel, moderne ou postmoderne, finalité de l'art et autres joies de l'esthétique, des discussions sans fin... on se dit qu'on s'embêtait bien pour pas grand-chose ! Des petits lapins gambadant dans l'herbe tendre...
RépondreSupprimerEnfin!
RépondreSupprimerEnfin quelqu'un qui reconnait la totale imposture de Benjamin Lacombe. Mais il faut lui reconnaitre une chose : Lacombe sait nous offrir une bonne partie de poilade quand on se rend sur son blog de pur auto-kiffage.
Ce qui serait encore plus drôle, c'est que Benji soit le véritable auteur de ce commentaire !
RépondreSupprimerAlbin Michel ressaisis-toi bordel!
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