Afin de me faire plein de nouveaux amis, j'ai décidé de consacrer ce blog à la critique d'albums jeunesse.
Pour le reste, on se reportera toujours utilement à Du sarin dans le plastibulle.

Pages

samedi 7 avril 2012

Reprenons...

David Moquay Yves Klein. - JBZ et Cie, 2011.

Entendez-vous ce léger vrombissement ? C'est Yves Klein qui se retourne dans sa tombe à la vitesse de 110 tours / minute. Qu'on le tienne pour un faussaire ou pour un génie, l'on ne saurait dénier à Klein un certain sens du beau ou, tout au moins, de l'apparat. La preuve en est désormais faite avec ce livre, le goût ne se transmet pas par la famille. Car David Moquay a beau être le fils de la femme de, ses images sont à Klein ce qu'un vieux chewing-gum retrouvé collé sous une table étoilée est à ce qu'il y a posé dessus : un rappel assez vague. On arguera qu'il ne s'agissait évidemment pas de faire du Klein mais d'initier nos esthètes en herbe à son œuvre au moyen d'un album documentaire. Justement, tout est là : s'il s'agit d'éveiller le petit lecteur à l'art contemporain, David Moquay s'en charge en lui plaquant un oreiller sur la figure. Il y a longtemps, en effet, que l'on n'avait rien vu d'aussi vilain que cette chose bleue où une sorte de cyclope pour dépliant publicitaire nous énumère Yves Klein - sa vie, son œuvre - à coups de mauvaises gouaches copiées-collées sur texture informatique option crépi. Une telle constance dans la hideur ne peut que faire s'interroger sur les mystérieuses raisons qui, parfois, poussent un éditeur par ailleurs estimable à publier de telles daubes, même pas aptes à faire vendre un quelconque ripolin. Et l'on gémira dans la nuit bleue en regrettant chaque jour un peu plus la défunte collection L'art en jeu dont l'un des très bons titres fut autrefois consacré au malheureux Niçois.

4 commentaires:

  1. Espèce de gros enculé, t'as pas fini de te moquay de moi ?

    RépondreSupprimer
  2. Je te conseille pas de me croiser à Montreuil avec ma mère, elle est furieuse contre toi, elle a dit qu'elle te passerai la bite au bleu.

    RépondreSupprimer
  3. J'admire la répartie du fils de... quelle énergie, quelle gouaille. Il me donne envie d'aller me promener dans le ghetto à BOBO du 9.3, et de redécouvrir l'oeuvre de son géniteur mais sans son aide!

    RépondreSupprimer